Black Morel

Cultivez vos morilles

Cultivez vos morilles

Les morilles sont très appréciées pour leur saveur, mais difficiles à cultiver. Elles sont omniprésentes en zone tempérée, dans des sols basiques légèrement humides, riches ou pauvres, argileux ou sablonneux, là où la compétition d’autres espèces est absente. Les morilles sont des saprophytes; elles se nourrissant de matière organique morte.

Quelles espèces se cultivent à l’extérieur?

On compte plusieurs dizaines d’espèces de morilles à travers le monde, réparties dans trois lignées (clades) : la « blonde » (m.esculenta), la morille noire (M. elata) et la « rougissante » (M. rufobrunnea). À l’état sauvage, chacune de ces espèces se développe dans un milieu donné et suit une diète conséquente. Les quelques espèces qui surgissent des brûlis du Pacifique nord-ouest le printemps à la suite d’un feu de forêt fournissent une part importante du marché mondial : elles sont de la lignée génétique des « noires » et ne sont pas présentes dans le nord-est américain. La morille importune (M. importuna) est l’une d’entre elles. Sa culture s’est développée en Chine à partir de 2010. Elle croît sur le paillis dans les jardins. Sans ajout annuel de nutriments, la production s’épuisera.

La morille septentrionale (M. septentrionalis), indigène du nord-est américain, croît typiquement au nord du 44ème parallèle. Cette espèce pousse sur des débris de bois et côtoie fréquemment des feuillus, des peupliers à grandes dents et des frênes américains.

La Mycoboutique garde plusieurs espèces dont la « rougissante », souvent privilégiée en culture. La morille se cultive en sacs ensemencés d’1 kg (trousses Mycélia) ou en seringues contenant du mycélium liquide.

Instructions

La mise en terre de substrat colonisé s’effectue au printemps après le dégel ou en fin d’été.

1. Choisir un endroit ombragé, bien drainé, de préférence à proximité d’essences d’arbres côtoyés par l’espèce sélectionnée, au sol plutôt alcalin d’un pH de 7 à 8.

2. Compter 1 kg de substrat colonisé par m2 à ensemencer, creuser par exemple des tranchées de 2 m de longueur, 50 cm de large et 20 cm de profond, à 2 m les unes des autres

3. Déposer du papier journal au fond des tranchées, recouvrir de brin de scie légèrement humide additionné de 10% de son de blé ou de farine de soja jusqu’à 4 cm du bord.

4. Déposer enfin une autre couche de papier journal.

5. Étendre une couche de sable (non-nutritive) propice à la fructification.

6. Répartir le substrat colonisé de la trousse (1kg) dans les creux formés sur cette couche sablonneuse sur un m2.

7. Arroser abondamment après l’ensemencement, puis indonder environ 2 fois par mois jusqu’au mois d’octobre; éponger l’excédent d’eau la veille d’un gel de même qu’au dégel printanier.

8. Protéger des animaux avec un treillis métallique et couvrir de feuilles ou de paille pour garder l’humidité

La récolte

La récolte dure habituellement une dizaine de jours au printemps, après le dégel, lorsque la température atteint 18oC le jour et frôle le point de congélation la nuit. Si la température dépasse les 25oC, la fructification cesse.

Télécharger le PDF